La ville de Beni, située à l’Est de la RDC est actuellement confrontée à un grand défis, celle de la hausse des prix des produits de première nécessité. Cette situation s’accentue du fait que les véhicules qui approvisionnent la ville en marchandises tombent souvent dans des embuscades ADF. Les commerçants et la société civile demandent au chef de l’Etat de restaurer la paix.
Ces jours-ci, il s’observe la hausse des prix des produits de première nécessité en ville cosmopolite de Beni, en province du Nord-Kivu.
Pour la société civile, la population de Beni, longtemps meurtrie par les actions meurtrières des ADF, traversent actuellement un calvaire. Elle ne peut pas accéder à ses champs suite à l’insécurité, alors que l’économie de cette partie du pays repose sur les activités champêtres. Cette situation cause la flambée des prix des produits divers, surtout les denrées alimentaires dont le riz, l’huile végétale, sucre, etc. Cette rareté impacte négativement le social de la population. « Les habitants de Beni souffrent depuis que les prix ont grimpé. Nous demandons au gouvernement congolais de prendre cette question au sérieux pour éviter le pire, la malnutrition qui attaque déjà plusieurs membres des familles, principalement les enfants », dit Pépé Kavota, président de la société civile Beni.
Les routes devenues dangereuses
Selon certains habitants de Beni, cette hausse des prix des produits de première nécessité est causée aussi par l’insécurité grandissante vécue sur les tronçons routiers à dessertes agricoles, voire la route nationale N°4 allant de Beni-Ituri, où les voyageurs, ces commerçants sont tués et les véhicules incendiés. Il faut ajouter aussi la route Beni-Kasindi, une grande porte qui approvisionne Beni en produits importés venus de l’extérieur du pays, passant par la frontière congolo-ougandaise, est devenue aussi couloir de la mort. Plusieurs véhicules de transport des marchandises y ont déjà été incendiés lors des attaques ADF.
Soulignons ici que cette situation calamiteuse s’observe aussi du côté des produits de constructions. « Le sac de ciment qui se vendait à 11$ il y a 4 mois, se dispute actuellement à 16$ », fait savoir LM, un jeune de Beni. Celui-ci préfère stopper la construction de sa maison=n située dans le quartier Mabolio en attendant que les prix se stabilisent.
Les commerçants se plaignent
D’après les commerçants réunis au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), l’insécurité paralyse tout. Elle ne permet plus aux commerçants d’exercer leur métier aisément comme par le passé. « Nos marchandises sont en train d’être incendiées par des rebelles ADF presque chaque jour, sous l’œil impuissant du gouvernement Congolais. Nous enregistrons de pertes énormes. Malheureusement sans aucune indemnisation », se plaint J.K, l’un des commerçants de la place.
Selon la même source, le répertoire des prix sur le marché est sombre : un sac de 25kg de riz est passé de 22$ à 25$, un bidon d’huile végétale de 20L est passé de 30$ à 50$ etc.
Ainsi, la FEC ne sait pas à quel saint se vouer. Néanmoins, elle pousse son cris d’alarme au gouvernement Congolais, précisément au président de la République Felix Tshisekedi de pouvoir s’impliqué personnellement pour mettre fin à ce drame qui vient de durer longtemps dans cette partie du pays: « notre espoir repose sur le président de la République. Il doit instruire l’armée congolaise qui collabore désormais avec l’armée ougandaise de pouvoir mobiliser des troupes le long des routes pour sécuriser les commerçants ainsi que leurs biens », recommande J.K.
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