Le 04 mars 2022, poursuite du dialogue pour la paix à Beni organisé par le consortium Pole Institute-Alarme pour la Prise de Conscience aux Devoirs et Droits Humains (APCDDH). Les parties prenantes à ces assises : les autorités, les groupes des jeunes et des femmes et d’autres acteurs clés de la protection ont forgé des stratégies qui pourront restaurer la sécurité et la paix à Beni.
Pour des raisons d’éthique, le Journal se réserve de présenter les stratégies prises en plénière pour combattre l’insécurité urbaine et les groupes armés actifs dans la région à l’instar des ADF et autres groupes Maimai. Néanmoins, il faut ressortir les propos d’espoir tenus par Lambert Mukendi, représentant du maire de la ville de Beni empêché. Ce dernier a présenté les engagements prises par les autorités présentes dans la salle, répondant ainsi au cahier de charge communautaire présenté le 03 mars dernier lors de l’ouverture du dialogue pour la paix : « nous nous engageons à dialoguer en permanence avec toutes les couches sociales pour renforcer la collaboration entre nous et les civils afin de restaurer le climat de confiance, à protéger efficacement les civils en améliorant nos interventions en cas d’alertes. Bref, nous nous engageons pour la paix avec toute la communauté au nom de la paix à Beni », fait-il savoir en ajoutant que pour plus d’efficacité dans la gestion administrative, les populations seront impliquées.

Ensemble pour la paix
Par ailleurs, Thomas D’Aquin Mwiti, président national de la société civile et facilitateur du Dialogue, a rappelé à toutes les populations de Beni représentées par différents délégués dans la salle que la paix a un prix que l’on gagne après des sacrifices intenses. Avis partagé par Pasteur Makasi qui fait savoir que la population de Beni doit militer pour la paix sans attendre qui que ce soit : « Etant une personne de troisième âge, j’ai réussi à traverser presque tous les régimes de ce pays. Je me souviens par exemple au Zaïre, la sécurité était l’œuvre de tout citoyen. La jeunesse contrôlait son voisinage jusqu’à dénicher les suspects à déférer devant la justice ».
Ainsi, pour matérialiser la vision de paix, Jimmy Kighoma, président honoraire de la jeunesse de Beni, a présenté le projet « Tshunguza jirani « (Surveiller les voisins): « ce projet consiste à contrôler les mouvements des populations nouvellement installées dans nos quartiers. Au cas où une nouvelle venue parait suspecte, il est impérieux d’alerter les agents de protection et les chefs de base afin qu’ils enquêtent sur le cas ».
Mustapha Mulonda