Goma: RBF pour une société civile civilisée

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Dans le cadre d’évaluation du Plan d’Action Sécuritaire (PAS), l’ONG La Benevolencija en partenariat avec le programme ESPER (Ensemble pour la Paix et la Sécurité à l’Est de la RDC), a ténu un débat public sur l’approche RBF (Financement basé sur le résultat) avec les acteurs étatiques et les membres de la société civile de Nyiragongo. Cette rencontre tenue le 13 juillet 2023, a permis aux participants des présenter les avancées significative issues de ce projet.

Le territoire de Nyiragongo, situé au Nord de la ville de Goma, est une entité qui connait beaucoup de problèmes d’ordre sécuritaire. En plus des problèmes causés par les conflits coutumiers, Nyiragongo connait également le kidnapping, les tracasseries administratives, militaires et policières, ainsi que les violences basées sur le genre. Pour la société civile locale, ces problèmes sociaux sont de plus en plus résolus depuis la mise en place du RBF dans cette partie de la RDC. « Pour dire vrai, les choses avancent positivement. Les conflits entre chefs terriens sont presque finis. Aussi, l’insécurité perpétrée par les 40 voleurs, ces bandits armés qui cambriolent des maisons, tuent et violent des paisibles populations, diminuent sensiblement dans ce coin où il ne se passait pas une nuit sans pouvoir enregistré des victimes», informe Mambo Kawaya, président de la société civile Nyiragongo.

Insécurité peu à peu vaincue

L’insécurité est entrain d’être éradiquée suite au professionnalisme des acteurs de protection et l’appui du projet RBF. Le nombre des patrouilles ont augmenté. Cela améliore sensiblement la situation sécuritaire dans cette entité. « Nous sommes appuyé en carburant et en crédit de communication. Quoique qu’il faille que cet appui s’améliore, il nous aide beaucoup dans la prise en charge sécuritaire de nos populations», fait savoir Colonel Iduma Molendo, Administrateur du territoire de Nyiragongo.

Néanmoins, notre source interpelle la jeunesse de bien pouvoir se désolidariser avec les groupes de bandits, surtout que la sécurité est une affaire de tous: « on me disait que les voleurs qui tourmentent le territoire  sont au nombre de 40. C’est ainsi qu’ils nt été nommés 40 voleurs. Mais, une question reste pendante. Depuis que nous avions commencé à mettre certains en prison, pourquoi restent-ils au nombre de 40 jusqu’à nos jours? Cela prouve en suffisance que certains parmi nous sont complices de ces bandits. Regardons-nous en face et mettons fin ensemble, à ce phénomène».

Une société civile formée

Grâce au RBF, la société civile joue convenablement son rôle. «Ce programme nous rapproche terriblement de nos administrés. Avant qu’elle soit formée, la société civile se comportait comme une opposition radicale, avec comme mission de nous charger du jour le jour. Ces acteurs étaient tout le temps prêts à organiser des actions violentes afin de paralyser toute la zone. Mais aujourd’hui, cette société civile est devenue civilisée en dénonçant les maux qui rongent la société et puis, présenter les pistes de solution», affirme l’administrateur du territoire.

Profitant de ces assise, Mushogoro Yohana, responsable de Barza intercommunautaire à Nyiragongo dénonce que la prolifération des maisons de tolérance et des églises de réveil sont à la base de l’insécurité dans cette entité. «Après avoir volé, tous ces bandits s’éclipsent dans des maisons de tolérance. Aussi, l’autorité locale devra fermer ces églises de réveil qui imposent des gênes», dévoile-t-il.

Pour finir, Monsieur Shukuru, Président de la jeunesse à Munigi, dit merci aux autorités locales, aux acteurs de la société civile et aux bailleurs de fonds pour avoir rendu possible cet exercice de paix dans le Nyiragongo. «Nous avons été suffisamment outillé en la matière. Même après ce projet, nous serons toujours à même de mener des plaidoyers pour la paix et le développement de notre entité».

Mustapha Mulonda

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