Si l’on veut concrétiser les objectifs de développement durable liés à la santé maternelle et néonatale, les jeunes doivent être responsables sexuellement. Les grossesses indésirables, sources des problèmes divers, sont plus visibles chez les jeunes filles en ville de Beni.
Une grossesse indésirable c’est une grossesse non désirée, elle est une grossesse imprévue au moment de la conception. La jeunesse c’est la population la plus exposée suite à son activité sexuelle intense. « Un acte sexuel effectué sans moyen de contraception augmente le risque d’une grossesse non désirée. Environ 45% des grossesses dans les zones géographiques de Beni restent non désirées par les partenaires», explique le docteur de la Clinique universelle Chamavu, Frank Kasisa. Et de poursuivre, « comme c’est un accident dans le jargon populaire, cette grossesse démoralise et traumatise la femme jusqu’à provoquer parfois l’interruption de grossesse ou une fausse couche. Certaines filles arrivent même à provoquer les avortements uniquement parce qu’elles se sentent inconfortables dans cet état de grossesse non voulue».
Difficultés de la grossesse indésirable
La grossesse indésirable perturbe l’espacement des naissances. Il y a des femmes aux problèmes gynécologiques qui nécessitent un repos après accouchement. Dès qu’il n’y a pas espacement des naissances, en ce cas, la mortalité maternelle devient de plus en plus élevée : « c’est inacceptable. Mais, environ 830 femmes meurent chaque jour dans le mode suite à des complications lors de l’accouchement. Et, après les enquêtes, la grossesse indésirable est l’une des causes».
Les grossesses indésirables ne sont pas digestes en famille. Des parents considèrent cela comme une honte pour la famille. « Lorsque mon père a appris que j’étais grosse, il m’a jeté dehors. J’ai vécu trois semaines dans la rue et en suite hébergé dans la famille de ma collègue de classe. J’étais encore trop jeune. A 17 ans, ma grossesse a été à risque. Je saignais souvent. J’avais perdu du poids, Je ne pouvais pas manger convenablement à cause de la nausée, etc. L’accouchement a été très douloureux», se souvient HK, étudiante de G3 dans l’une des universités de Beni. Celle-ci bénéficie aujourd’hui de la deuxième chance dans le toit parental.
Rosette Kabau (Etudiante en L2 SIC/UOS) qui bénéficie