Projet loi sur les élections 2023, le député national Jadot Ksereka Mangwengwe, élu de Beni se rallie à la cause de la femme sur sa participation à gestion politique du pays. Sur les listes déposées à la CENI, les femmes doivent y être impérativement représentées. Une façon pour elles de participer à la paix et au développement de la RD Congo, comme le confirme Me Tudi Diane, coordonatrice du Réseau des femmes citoyennes engagées.
Le Débat du 28 avril dernier à l’Assemblée nationale sur la proposition loi électorale 2023 en RD Congo a tourné en faveurs de la femme. Alors que plusieurs députés voulaient le retrait de l’article qui considère la candidature obligatoire de la femme à coté de celui de l’homme, comme condition de recevabilité d’une liste par CENI, le député national Jadot Kasereka Mangwengwe privilégie de plaider pour la femme: «je suis entrain de soutenir le projet selon lequel les femmes doivent être reconsidérée. Que les listes dans lesquelles les femmes n’ont pas été représentées soient rejetées. Ce pays a été géré par les hommes depuis 1960, je crois que tous nous avons en main le mauvais résultat mitigé produit jusque-là. Nous devons aussi donner aux femmes l’occasion de gérer la chose publique. Les femmes quand elles sont élues, c’est facile pour elles d’accéder aux postes de responsabilité à partir de l’hémicycle ».
Une opportunité à saisir
Avis partagé par Tudi Diane, coordonatrice du Réseau des femmes citoyennes engagée. Elle apprécie personnellement la démarche de l’honorable Jadot Mangwengwe qui vient sortir les femmes sous l’emprise de ces politiciens véreux qui continuent à penser que la femme est faite uniquement pour la danse à l’aéroport lorsqu’ils sont accueillis dans leurs circonscriptions électorales. Par contre, dit-elle, les femmes doivent saisir cette opportunité, elles doivent s’assumer au lieu de continuer à se laisser considérer comme fulgurantes dans la scène politique : « les autorités morales des partis politiques, dans la plupart de cas, vont tenter d’utiliser les noms des femmes uniquement pour faire valider leurs listes à la CENI, alors qu’en réalité, la majorité de celles-ci ne sera pas pris en compte quoiqu’elles auraient obtenues beaucoup de voix. C’est ainsi que je demande aux femmes d’être très vigilantes face à cette manipulation».
La femme, la paix et le développement
Pendant la prise de parole à l’hémicycle, l’Honorable Jadot Mangwengwe informe que le développement a toujours été palpable et meilleur dans les pays qui impliquent les femmes dans la gestion. « C’est ainsi que je sollicite aux femmes d’adhérer massivement dans les partis politiques. Une manière directe pour elles d’être élues afin d’occuper les postes de responsabilités au sein du gouvernement», fait-il savoir.
Affirmant ainsi les propos de l’élu de Beni, Tudi Diane dit : « plusieurs pays comme le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie… où les femmes sont vraiment représentées dans les institutions, à la présidence, au ministère, au sénat (…) se développent très facilement. La femme a honte d’être voleuse, détourneur ou criminelle. Bref, la femme c’est une éducatrice par excellence qui veut toujours vivre dans un milieu de paix et de développement».
Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, a salué l’intervention de l’honorable Jadot Mangwengwe : «telles sont les bonnes paroles qui renferment l’argument fondés pour l’ouverture de la liste aux femmes. Je comprends que la bonne idée, c’est celle qui vient d’être émise par notre collègue. Félicitation cher collègue».
Mustapha Mulonda