Journaliste en Danger (JED) a tenu un briefing sur le suivi psychologique des journalistes victimes des atteintes à la liberté de la presse à Goma. Cette initiative saluée par les chevaliers de la plume du Nord-Kivu, vise à renforcer la protection et la sécurité des journalistes afin qu’ils continuent à pratiquer leur métier en toute quiétude, malgré la situation sécuritaire précaire de la région.
Réunis dans la salle de la réunion au Centre de presse de l’UNPC ce mercredi 18 mai 2022, une dizaine des journalistes ont partagé leurs difficultés qu’ils traversent dans l’exercice de leur profession. Ces derniers ont ainsi reçu de la part des sychologues attristés invités par JED, des orientations pratiques pour rester stable lorsque qu’on récolte, traite et diffuse les informations dans le contexte de l’insécurité .
Signalons que ce projet exécuté par JED est appuyé par l’Organisation Free Press Unlimited dans le but de protéger et défendre la liberté de la presse, fait savoir le secrétaire général de JED Tshivis Tshivuadi, rendu public par Tuver Wundi, correspondant principal de cette Organisation au Nord-Kivu.
A l’occasion, JED a fait appel aux spécialistes capables de soulager les peines des journalistes sélectionnés, après manifestation d’intérêt à un appel d’offre lancé par JED par le biais de l’Union Nationale de la Presse du Congo ( UNPC/Beni), section du Nord-Kivu.
En plus, ces assises ont constitué un moment de partage des témoignages de la part des journalistes sur les cas de violation à la liberté de presse dont ils ont été victimes. Norbert Bahati, l’un des psychologues cliniciens, après avoir écouté attentivement les difficultés qu’endurent les journalistes, a eu le temps de proposer quelques astuces de soulagement en faveur des acteurs des medias, mais surtout des recommandations pouvant déstresser ces derniers en cas des troubles.
Au cours de ces assises, autres recommandations ont été émises, à savoir, la surveillance de la liberté de la presse par le monitoring et la dénonciation des atteintes portées contre le travail des journalistes,
le plaidoyer pour les reformes et la modernisation du cadre légal, la défense légale des journalistes grâce à des conventions d’assistances judiciaires signées avec des cabinets d’avocats, un Fonds d’aide d’urgence aux Journalistes en danger pour soulager ses peines, la professionnalisation des journalistes à travers des formations et l’organisation des journées déontologiques pour une presse professionnelle.
Notons qu’après avoir été outillés sur comment compléter la fiche de consultation psychologique, ces journalistes participants à cette séance, sont désormais considérés comme assistants psycho-sociaux, à même d’aider d’autres confrères et consœurs en cas de nécessité.
Dieudonné Mango