Dans l’Espace ESU-BENI, certaines universités ayant été frappées par la mesure de fermeture du Ministre de l’ESU, continuent à organiser les enseignements. Tel est le constat du Bureau de la sous-conférence de chefs d’établissements de l’ESU Beni. Cette instance veut alors traquer ces gestionnaires qui encouragent, non seulement les antivaleurs dans son secteur, sacrifiant ainsi l’avenir de la jeunesse dans le domaine scientifique.
Le Recteur de l’Université Officielle de Semuliki (UOS) et président de la sous-conférence de chefs d’établissements de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) a présenté l’état des lieux de l’évolution des cours au sein de son entité durant ce premier trimestre en cours. C’était au cours d’un point de presse tenu dans son bureau du travail ce mardi 15 mars 2022. Dans son speech, le professeur Paluku Ndavaro Jean-Baptiste a rassuré à la crème intellectuelle de la région que les activités académiques évoluent normalement selon les instructions ministérielles : « La situation est au contrôle. Apres la mise au point de son excellence Muhindo Nzangi Butondo, ministre de l’enseignement supérieur et universitaire concernant le lancement de LMD, il sied de souligner que ce système fonctionne normalement en première licence, connu comme G1 dans l’ancien système. C’est-à-dire, le nouveau système est appliqué uniquement dans les auditoires de recrutement. A ce sujet, il sied de souligner que toute institution qui désire évoluer sous le format LMD dans toutes les autres promotions, doit devoir introduire une demande d’autorisation et attendre la réponse de la hiérarchie».

Le ministère vient inspecter l’ESU-BENI
A propos de certaines universités non viables qui ont été interdites de fonctionner par le Ministre au début de cette année académique, mais qui continuent malheureusement à organiser les enseignements dans l’espace ESU-BENI, le Président de sous-conférence précise que le ministère de tutelle organise déjà une descente d’inspection à Beni pour se rassurer de l’applicabilité de sa décision : « les mesures draconiennes seront prises à l’encontre de ces institutions non viables qui continuent de fonctionner sans aucune autorisation. Les gestionnaires de ces établissements doivent stopper de duper les étudiants. Ils doivent s’amender et fermer leurs portes. C’est pour eux un avertissement». Et de poursuivre, « les récalcitrants ne s’en prendront qu’à eux-mêmes. Pourquoi les étudiants se laissent-ils manipuler à ce point ? Nous demandons à tous les parents d’orienter leurs enfants vers les institutions viables pour n’est pas gâcher leur avenir. Chers parents, vous regretterez bien-sûr après avoir compris que vos enfants n’auront pas des diplômes, mais ça sera déjà trop tard ».
Une mesure de clémence
Existe-elle une mesure de clémence accordée aux étudiants qui désirent quitter les écoles non viables pour parfaire leur éducation ? Professeur Paluku Ndavaro Jean-Baptiste répond : « Oui ! Le Ministère lui-même avait mis en place les mécanismes d’accueil de ces étudiants dont les universités ont été fermées. Ils sont donc les bienvenus dans les institutions autorisées. Mais, ils doivent se hâter pour être récupérés dans certains cours déjà enseignés, surtout que le programme inscrit pour l’année académique en cours avance rapidement».
Aussi, le Bureau de la sous-conférence de chefs d’établissements de l’ESU a profité de la présence de la presse pour dénoncer la manœuvre selon laquelle, certains étudiants ajournés aux seins des universités sérieuses seraient entrain d’être inscrits dans des universités où règnent les antivaleurs. Ces gestionnaires ainsi que ces étudiants risquent la prison, comme le souligne le Président de la sous-conférence : «Nous avons lancé une enquête minutieuse dans ce sens. Si cela serait vrai, tenez que c’est une aberration que nous allons dénoncer auprès de notre hiérarchie ? C’est une fraude qui est punissable par la loi. Nous allons pour ce faire, introduire une demande d’autorisation au niveau du ministère, afin qu’il nous donne la permission de descendre dans toutes les universités de la place, avec les palmarès en appui pour dénicher tous les étudiants fraudeurs ayant déjà confectionné des faux relevés des cotes pour monter d’auditoire », dit-il en ajoutant que les parents doivent multiplier la vigilance en se dirigeant vers les universités où ils ont inscrits leurs enfants pour se rassurer réellement si ces derniers y sont toujours inscrits.
Mustapha Mulonda